« Je pense que les peuples ont pris conscience du fait qu’ils avaient des intérêts communs et qu’il y avait des intérêts planétaires qui sont liés à l’existence de la terre, des intérêts que l’on pourrait appeler cosmologiques, dans la mesure où ils concernent le monde dans son ensemble ».
Pierre Bourdieu (1992)


lundi 22 janvier 2018

Festival Raisons d’agir, « Révolution(s) », Du 28 mars 2018 au 30 mars 2018 à Poitiers






Révolution(s)

Présentation par le Festival Raisons d'agir
Il y a dans l’air comme un parfum de rejet des institutions, des clivages et des manières de faire du passé. Le pouvoir en place semble pourtant s’être consolidé. Au prix d’un fort renouvellement générationnel, la République a rassemblé ses forces et retrouvé son lustre pour achever le programme de transformation économique auquel le pays rechigne depuis plus de 30 ans.
En France, les mobilisations sociales n’ont pour autant jamais véritablement cessé, des coordinations de la fin des années 1980 aux luttes pour la défense de la Protection Sociale, des mouvements de chômeurs et précaires aux grands rassemblements altermondialistes et aux manifestations contre la loi El Khomri. Depuis une dizaine d’années, de nouvelles formes d’action voient le jour, mobilisant tout particulièrement les jeunes, aussi bien sur les enjeux écologiques que sur la question du travail ou de l’accueil des réfugiés.
Mais qu’en est-il des aspirations à une transformation d’ensemble de l’organisation économique, sociale et politique ? Les forces politiques sont-elles seules en mesure d’offrir cette alternative ? Ou l’action à l’échelle locale, sur son lieu de travail ou dans son quartier est-elle la meilleure façon de prendre le pouvoir ? A l’heure de l’explosion des « réseaux sociaux », qu’en est-il de nos capacités à démocratiser nos sociétés ? Alors que le dégoût du vieux monde semble avoir refait surface, qu’en est-il de la possibilité de construire un monde nouveau ?
50 ans après mai 1968 et un peu plus de 100 ans après la révolution d’octobre 1917, ces questions doivent être reprises à frais nouveau. En revenant à l’histoire, mais sans rabâchage et sans culte du passé. Ainsi, nous ne ferons pas de commémoration de la révolte sociale et libertaire de « mai ». Mais nous discuterons de l’actualité des luttes pour l’émancipation sociale. Nous ne déposerons nulle couronne en souvenir des soulèvements populaires qui suivirent la grande guerre de 1914-18. Mais, en prenant appui sur les films documentaires et sur les travaux d’historiens et de sociologues, nous remettrons en lumière les passions de l’époque. Et nous discuterons dans le même mouvement l’héritage de la Révolution française, de la Commune et du Front Populaire, pour interroger les dynamiques, remettre en scène les croyances, relancer les débats qui ont traversé ces moments révolutionnaires. En mobilisant les savoirs et les œuvres sensibles, nous voulons discuter ce qui fait l’actualité des aspirations à renverser l’ordre des choses, à se réapproprier le monde, la planète, nos vies.

Au programme du festival les projections de L’émeute sur la barricade (A. Guy, 1906), La Commune (A. Guerra, 1914), La Révolution de 1848 (Coopérative Générale, 1949), La Révolution Française (M. Gaumitz, 1989) et de L’assemblée (M. Otero, 2107) ; des conférences et des débats la participation de Sophie Wahnich, Anne Jollet, Bernard Pudal, Boris Gobille, Denis Merklen et de nombreux autres participants ; des interventions artistiques.

Le festival Raisons d’agir 2018 est organisé par l’association Raisons d’agir-Poitiers, en partenariat avec l’Espace Mendès France et le cinéma Le Dietrich, avec le soutien financier de la ville de Poitiers, de l’U.F.R Lettres et Langues et de l’U.F.R. Sciences Humaines et Arts de l’université de Poitiers.

Programme complet à venir. festivalraisonsagir.org








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